Parcours

CHEMINEMENT

Formatrice et enseignante dans des contextes très variés (en libéral ou salariée), en école de Psychomotricité, de Danse et de Danse-thérapie et en Conservatoire Régional. J'ai enseigné dans le cadre du Master d'Art thérapie à La Sorbonne (Paris V - université Descartes), co-animé de nombreux stages avec d'autres professionnels, tels que danse-thérapeutes, formateurs en Yoga, musiciens, sage-femmes, enseignant(e)s de Tango, Qi-Gong, Shiatsu, nutritionniste.

PREMIERS QUESTIONNEMENTS :

J'ai commencé à prendre des cours de danse à l'âge de 9 ans et me suis formée professionnellement à l'école RIDC de Paris (Rencontres internationales de danse contemporaine), dirigée alors par Françoise et Dominique Dupuy.

Très tôt, j'ai été interpellée par les douleurs et blessures qui étaient au rendez-vous durant nos parcours de danseurs, et je constatais que nous avions de plus en plus souvent recours aux kinésithérapeutes, ostéopathes, médecins du sport, pour soulager ces douleurs et continuer à danser avec - ou malgré - elles.

Deux questions s'imposèrent alors à moi :

Ces souffrances étaient-elles néfastes pour nos corps ?

Serait-il possible de danser sans se faire mal ?

Pour y répondre, il me fallait connaître tout d'abord l'anatomie humaine, et en étudier la biomécanique.

J 'ai reçu auprès d' Odile Rouquet (qui commençait à enseigner cette discipline en France) une base de connaissances de ce que l'on nommait à l'époque « kinésiologie » (aujourd'hui : « analyse du mouvement dansé »). Cette approche m'a permis de prendre conscience que je ne cherchais pas à analyser le mouvement d'une technique en particulier, mais le mouvement humain en général, en-dehors des remaniements corporels nécessaires aux résultats techniques ou esthétiques de certaines performances sportive, artistique ou spirituelle.

C'est donc en dilettante que j'ai commencé à suivre des cours d'anatomie sur les bancs de la faculté de médecine, dans les atlas de mes amis étudiants en médecine et kinésithérapeutes, profitant de leurs cours et révisions pour apprendre avec eux.

Très rapidement, j'ai été confrontée à la difficulté de faire le lien entre l'enseignement théorique reçu (purement descriptif et trop rapide à mon goût) et la pratique du mouvement.

Je me suis « accrochée », posant des questions, restées le plus souvent sans réponses satisfaisantes. J'ai expérimenté chaque muscle que j'ai appris un par un, prenant pour méthode « un muscle par jour » (ce que j'ai parfois recommandé à certains de mes étudiants universitaires), et peu à peu je me suis familiarisée avec la physiologie des différents tissus du corps, la forme de nos articulations, les muscles, mais surtout le repérage sensitif que je pouvais en faire, et leur rôle dans le mouvement.

FORMATION CONTINUE :

Parallèlement à ces recherches en anatomie et en danse, j'ai pratiqué assidument différentes techniques 

Danse : avec Jérôme Andrews, Yvonne Berge, Dominique Dupuy, Jacqueline Robinson, Delphine Rybinski, Ursula Winkler.

Feldenkrais : avec Jessie Leibovici et Ursula Winkler

Yoga : avec Faeq Biria (Iyengar) 

Formation thérapie et communication : avec Chantal Fihey

Voix et mouvement : Roy Hart Theater

Formation Danse thérapie : Irpecor

Expression primitive : France Schott-Billmann

Laban-Bartenieff : Angela Loureiro 

Gymnastique hypo-pressive : Marcel Caufriez


Cursus de formation en « Anatomie pour le mouvement® » auprès de Blandine Calais Germain, laquelle m'a demandé dès 2008 de faire partie de l'équipe qu'elle commençait à mettre en place pour l'enseignement de certains de ses stages, notamment à Paris.

ENSEIGNEMENT DE LA DANSE :

J'ai commencé à enseigner la danse au sein de différentes associations à Paris et en banlieue, cherchant à transmettre une pratique respectueuse des lois anatomiques. 

Je m'adressais à des personnes de tous âges, cours d'éveil corporel pour enfants, cours de danse et d'improvisation pour adolescents et adultes, de niveaux différents.

Travaillant également avec un groupe de personnes handicapées du CAT de Villepreux (78), j'ai créé l'association « ENCORPS » et y ai animé des cours collectifs et stages de danse contemporaine (parfois en co-animation, avec une pianiste, une relaxologue ou une chanteuse), ainsi que quelques séances individuelles quand certains de mes élèves m'en faisaient la demande.

Je commençais à comprendre que nos articulations ne pouvaient pas endurer le travail indispensable à différentes techniques corporelles, sans être mises - très sérieusement parfois - en souffrance, et repérais l'origine de certaines douleurs dont se plaignaient souvent mes élèves. 

J'ai eu la chance d'assister régulièrement, pendant plus d'un an, aux consultations d'un ami kinésithérapeute avec lequel nous avons échangé autour des pathologies rencontrées. En collaboration avec lui, j'ai mis au point plusieurs séries de séances de travail corporel personnalisées, proposant à la personne une pratique en mouvement - hebdomadaire - qui tenait compte des aspects pathologiques dont il souffrait.

Ce travail, essentiellement proprioceptif dans un premier temps, visait à l'acquisition d'une économie gestuelle pour les mouvements au quotidien. Les séances « dynamiques » qui suivaient ce temps d'acquisition avaient pour objectif l'intégration de cette conscience lors des mouvements plus rapides et plus puissants, respectant un alignement articulaire correct.

Le moment était venu d'introduire quelques notions d'anatomie de base au cours de mes stages de danse. Cet apport théorique permettait aux participants de saisir le sens de certaines consignes individuelles et personnalisées que je donnais lors des échauffement, dans le respect de la spécificité de chacun. 

La plupart des stagiaires comprenaient et acceptaient mieux, de ce fait, que leur soient données ces consignes individualisées par rapport au reste du groupe. Il en résultait souvent une libération des contraintes articulaires, et l'harmonisation de leurs mouvements (dansés ou autres). 

Forte de cette constatation, j'ai proposé des stages d'anatomie appliquée au mouvement, qui peu à peu se sont adressés non plus exclusivement à des danseurs, mais à toute personne intéressée par la connaissance de l'anatomie humaine. 

Ainsi le public qui suivait mes cours et stages a-t-il commencé à se diversifier. Mon enseignement s'adresse depuis lors à toute personne qui désire aborder le mouvement de façon juste anatomiquement, qu'il s'agisse d'une recherche personnelle et/ou professionnelle.

LIEN CORPS-PSYCHÉ :

Au fur et à mesure que mon enseignement se transformait, je cherchais à guider les personnes dans le respect, non seulement les lois générales de l'anatomie, mais aussi des spécificités propres à chacune, en fonction de leur morphologie, de leur âge, de leur entrainement, voire de leur handicap.

En effet, je recevais des enfants atteints de trisomie 21 qui participaient aux mêmes cours que les autres enfants, ainsi que des enfants atteints d'autisme, sur la demande de leurs parents. Je continuais également à assurer des cours pour les personnes du CAT de Villepreux (78).

J'animais des séances de danse thérapie, basées sur le rythme, la musicalité, la coordination, l'improvisation guidée et la rencontre. Elles s'adressaient à des petits groupe, mais aussi, plus tard, à des familles dont les membres rencontraient des difficultés relationnelles, et qui m'en avaient exprimé la demande. 

Ce contexte -  la danse thérapie - éveillait en moi un grand nombre de nouveaux questionnements, et j'ai partagé mes interrogations avec des professionnels concernés par cette recherche fondamentale entre corps et psyché. 

Nous avons fondé un groupe de réflexions et d'expérimentations.

Notre exigence, quant au choix des professionnels qui formions le "noyau" de ce groupe, était que chacun d'entre nous pratique régulièrement une activité corporelle ainsi qu'un travail de thérapie personnelle.

Nous recevions ponctuellement d'autres thérapeutes et professionnels, ce qui nous a permis de nous ouvrir à la connaissance et à la compréhension de plusieurs techniques dites  "thérapeutiques", et de nous situer par rapport à ces différents courants.

LA RENCONTRE ET LA CONNAISSANCE DE L'ÊTRE HUMAIN SOUS TOUS SES ASPECTS

SONT OMNIPRÉSENTES SUR LE CHEMIN DE MA RECHERCHE

 Mon parcours